Les fantômes du paradis perdu

Au XIX^e siècle trois fermes et 14 hectares de terres et de prés. Deux fermes puis une seule dans le courant du XX^e et aujourd'hui seulement deux maisons d'habitation rurales avec verger (oûche) cour et jardin.

Les terres, petites, ont été rassemblées en grands espaces de culture ou de prairies d'élevage en arrachant les haies, en dérivant parfois les ruisseaux, en modifiant donc le paysage de bocage.

Pour ceux qui y ont vécu il reste les photos, le plus souvent en noir et blanc.

Les photos légendées font revivre les hommes, les femmes et les enfants qui y ont vécu en souvenir et parfois avec « la couleur de la tendresse » pour les uns et en témoignage pour ceux qui sont venus après.

Ce livre n'est pas vraiment un roman ni seulement un album de famille. C'est aussi un témoignage, une relation écrite qui vise - au-delà de ceux qui y ont vécu - un public non familial attentif ou soucieux d'un passé rural qui semble aujourd'hui révolu.

C'est la photo du chemin des Larderies au printemps, tel qu'il était lorsque nous l'empruntions pour aller faire une de nos grandes balades vers « le Duo » ou « le Champ au lièvre... »

Photo Marion Morette-Krol

Les Rousseaux au loin, photographiés depuis la route de Morogues.

Je vois derrière les barbelés et ces tristes piquets de bois, des petites plantes vivaces, sauvages, résistantes, témoins d'une Nature qui se veut, qui se voudrait impérissable...

Photo Marion Morette-Krol