Rayon Romans ou nouvelles érotiques
Les fellatores : moeurs de la décadence. Côté des dames. La Vierge-réclame

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 164 pages
Poids : 250 g
Dimensions : 15cm X 21cm
ISBN : 978-2-908050-71-4
EAN : 9782908050714

La Vierge-réclame

moeurs de la décadence


Collection(s) | Cahiers GKC
Paru le
Broché 164 pages
notes et présentation Patrick Cardon
Adultes

Quatrième de couverture

La présente réédition des Fellatores par le Dr Luiz [Paul Devaux] est la première depuis l'édition de 1888. Augmentée d'annexes importantes dont Côté des dames du même auteur sous le pseudonyme de Gygès et La Vierge-réclame de Gisèle d'Estoc (1887), elle devrait ravir et les amateurs de littérature décadente et les passionnés d'histoire des homosexualités, enfin franchement associés.

Notre première motivation fut d'ajouter la fellation à notre série d'habitudes sexuelles de la fin du XIXes. parues sous le titre de «Pédérastie passive» et «Pédérastie active». Or, Les Fellatores est loin, comme les deux titres précédents, d'être un texte porno-pédagogique. L'ouvrage serait même au contraire, comme celui de Gisèle d'Estoc, une mise en garde complaisante et tragi-comique dirigée contre Marguerite Eymery dite Rachilde, auteur de textes transgenres aux titres-programmes révélateurs tels que Monsieur Vénus (1884), La Marquise de Sade (1887) et Madame Adonis (1888). Les Fellatores donnera, espérons-le, l'occasion de réhabiliter Rachilde, non plus seulement comme une personne sulfureuse (que ce soit dans le sens négatif ou positif du terme) mais comme la chef de file d'un mouvement littéraire homosexuel (au sens transgenre du terme) et la grande découvreuse de talents quand elle dirigera, avec son mari Alfred Vallette, Le Mercure de France (1889).

Mais bien vite, on se rend compte aussi que ces textes, restés dans l'ombre jusqu'ici, nous narrent, par leur ton polémique : in vivo, un Paris gay «fin-de-siècle/ fin de sexe» (aphorisme de Jean Lorrain) autour de l'Opéra Garnier et plus précisément du Café de la Paix (la terrasse du «Côté des dames») ainsi qu'autour des lieux de divertissement des Parisiens de l'époque impressionniste (les plages de l'île de Croissy et sa guinguette La Grenouillère, Chatou, Bougival). Et cela, avec un style désopilant auquel l'emploi de l'argot «apache» n'est pas étranger.

Patrick Cardon

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