Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 375 pages
Poids : 598 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-8107-0422-4
EAN : 9782810704224
Les femmes et la vigne
une histoire économique et sociale (1815-2010)
Quatrième de couverture
Les Femmes et la vigne
Une histoire économique et sociale (1850-2010)
Le présent ouvrage constitue la première synthèse sur l'évolution du rôle des femmes en viticulture depuis 1850 jusqu'à nos jours. L'auteur s'est attaché à faire émerger les multiples facettes de l'implication féminine dans la filière vitivinicole, à décrypter les différences selon les terroirs, les modes d'exploitation et le statut économique (salariées, épouses d'exploitant, propriétaires). Le matériau documentaire de l'ouvrage repose sur le croisement de sources diverses : comptabilités d'exploitations viticoles, rapports administratifs, grandes enquêtes agricoles, dépouillement systématique de publications professionnelles, entretiens auprès de viticultrices de différentes générations...
La période de 1850 à 1914 est celle de la construction historique de la partition sexuée des tâches viticoles. Dans un contexte de renouvellement de la viticulture française, l'emploi de la main-d'oeuvre féminine est tout à la fois crucial et intermittent mais aucune qualification ne lui est attachée. Durant l'entre-deux-guerres, les femmes sont moins sollicitées que par le passé mais restent indispensables pour certains travaux viticoles. Loin d'être un facteur de formation professionnelle, l'enseignement ménager agricole encourage le repli des femmes rurales sur la sphère domestique. Au cours des années 1945 à 2010, le salaire féminin rattrape progressivement son retard séculaire et les femmes sont moins systématiquement tenues à l'écart de la gestion des exploitations viticoles. En dépit de ces évolutions, des disparités de genre persistent en matière d'accès à la formation, de reconnaissance des compétences et de pérennité de l'emploi.
Au total, cet ouvrage offre un regard novateur sur l'évolution de la culture de la vigne dans les différents terroirs français. Il participe également de la construction des savoirs en matière de rapports sociaux de genre, dont les agricultrices restent les « parents pauvres ».