Fiche technique
Format : Relié sous jaquette
Nb de pages : 770 pages
Poids : 1338 g
Dimensions : 17cm X 25cm
ISBN : 978-2-251-44491-8
EAN : 9782251444918
Les finances des cités grecques
aux périodes classique et hellénistique
Quatrième de couverture
Disciple de Louis Robert, Léopold Migeotte, aujourd'hui professeur émérite de l'Université Laval (Québec), a d'abord étudié l'endettement des cités grecques, puis d'autres aspects de leurs finances. La synthèse qu'il offre aujourd'hui est l'aboutissement des recherches qu'il a poursuivies dans ce domaine durant plusieurs décennies. Il comble ainsi un vide longtemps déploré par le monde savant et renouvelle profondément l'étude du sujet. Il en aborde tous les aspects : modalités de l'administration des finances, plus cohérente et plus complexe qu'on ne l'a souvent prétendu ; diversité des revenus, dont trois originalités étaient la richesse des recettes patrimoniales, la diversité de la taxation et l'engagement des citoyens riches ; relative simplicité des types de dépenses. Il pose les mêmes questions dans ses deux derniers chapitres, consacrés à Athènes et à Délos.
Mettant à profit les enseignements des philosophes et des historiens grecs et surtout ceux de la documentation épigraphique, qui ne cesse de s'enrichir, il réexamine de vieux problèmes et pose de nouvelles questions. Sa démarche repose constamment sur l'analyse attentive des témoignages anciens et non sur l'application de modèles empruntés à d'autres époques ou à d'autres disciplines, car ces derniers ne suffisent pas, en raison de leur effet réducteur, à expliquer l'originalité des institutions grecques.
À chaque étape, ses analyses débouchent sur des pages de synthèse dans lesquelles il dégage les caractères marquants de ce qu'il appelle «le système financier» des cités. En effet, au-delà de leurs variantes locales et de leur évolution, les institutions financières du monde grec avaient de nombreux traits communs, dont la mise en place s'est achevée à la période classique et qui se sont maintenus durant des siècles sans changements notables. La gestion financière des Grecs avait certes des faiblesses et des défauts, mais elle était ancrée dans l'exercice de la démocratie directe, donc soumise en tout temps au contrôle populaire : quand il était efficace, celui-ci servait de rempart contre l'envahissement de l'intérêt commun par des intérêts privés. Ce constat peut donner à réfléchir aujourd'hui.