Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 186 pages
Poids : 260 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782747567817
Les gens dans mon pays
Quatrième de couverture
Que la langue soit au niveau des choses, collant à la peau de la vie, vêtue de la poussière des jours et de la fatigue de la contemplation, telle est la porte à travers laquelle Salah Abdel Sabour est entré dans la poésie. Ou plutôt disons qu'il est d'une filiation poétique qui emprunte cette voie. Et il était, dans sa relation avec ces choses, plus favorable au murmure qu'au cri, à la coexistence qu'au conflit, à l'acquiescement plutôt qu'à la colère, dans une atmosphère de sensibilité presque accablante.
Il y a en cela de quoi me porter à comparer sa poésie à une théâtralisation de la dépression. Et aux marges, les coïncidences de la mémoire: ici une fleur plus étiolée, là une autre moins assoiffée.
Peut-être pour cela peut-on dire qu'on ne trouve pas dans notre «génération» un poète qui a accumulé les alluvions de l'histoire, les limons de l'écrasement et de la patience digne, la félicité qui se confond presque avec le désastre du corps qui attend, à la discrétion du sort, qu'il se transforme en une stèle dans le royaume hiéroglyphique - Royaume du mystère de celui qui a voyagé dans ses autres et qui l'a interrogé - je dis peut-être ne trouvons-nous pas quelqu'un à avoir fait cela comme l'a fait Salah Abdel Sabour. Sans prétention, comme s'il était lui-même un palmier ou une fenêtre ou une fleur.