Collection(s) : Champs
Paru le 17/09/2011 | Broché 425 pages
Public motivé
Les grotesques
Longtemps considérés comme fantaisies d'artiste et oeuvres de second rang, les grotesques ont suscité un regain d'intérêt à partir des années 1960.
Depuis le XVIIe siècle, le mot « grotesque » a une connotation essentiellement négative, évoquant la bizarrerie, le ridicule ou l'extravagance.
Dès le XVIe siècle, il désigne des peintures murales largement inspirées des fresques antiques, auxquelles s'ajoutaient parfois des réminiscences des marginalia gothiques. Ce genre décoratif connut un immense succès tout au long du XVIe siècle, d'abord en Italie, puis dans l'ensemble de l'Europe, et s'étendit à la sculpture, à la gravure et bien d'autres techniques.
Progressivement, le langage des grotesques s'est détaché de ses références figuratives antiquisantes, s'inspirant de diverses matrices culturelles contemporaines. Par l'analyse de ces voisinages déterminants et de ces relations constitutives, cet ouvrage entend rendre compte du fonctionnement de ce langage apparemment incohérent, familier du maniérisme.
Philippe Morel est professeur d'histoire de l'art moderne et directeur du Centre d'histoire de l'art de la Renaissance (CHAR) à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'art de la Renaissance et d'articles sur l'art italien de la fin du XVe siècle au début du XVIIe siècle.