Les hauteurs de silence

Jean SOULIS

Ce « jeune auteur » de 66 ans affirme qu'il a toujours écrit, même s'il n'avait jusqu'à maintenant rien publié, du moins sous la forme d'un livre.
En 1947, à dix ans, il donnait son premier poème à « Bahut », bulletin des élèves du Lycée du Mans, où il était en sixième.
« Chroniques de Frère Jehan », rabelaisiennes, dans le journal des Etudiants de Tours, textes de conférences, articles divers, poèmes reniés ou conservés, il n'a jamais cessé de produire et n'a jamais perdu de vue ni ses goûts littéraires (Giono, Gracq, Céline, Colette), ni la formation classique qui fut la sienne « en ce tempslà ».
Devenu pharmacien, il ne souhaita pas être « le potard du coin » métier pour lequel il a le plus grand respect, mais préféra une carrière de cadre, puis de chef d'entreprise, dans le métier de grossiste en pharmacie.
Et, contrairement à ce qu'on pourrait croire, c'est bien là que Jean Soulis a écrit l'essentiel de son oeuvre ! Il avait en effet récusé très tôt le style et même ce titre habituel des « notes de service ». Les siennes, souvent « décoiffantes » pour ses collaborateurs se voulaient directes, vivantes, graves ou drôles et toujours pédagogiques, à sa manière.
Aujourd'hui en retraite, il a enfin trouvé le temps de renouer vraiment avec ses très anciennes aspirations littéraires et il nous livre aujourd'hui ces « Hauteurs de Silence » très longtemps préparées. Il a, en gestation, d'autres ouvrages, soit romanesques, soit poétiques, soit sous forme d'essais.
Il tient aussi très assidûment, depuis 1987, des cahiers de voyages où se côtoient récits, anecdotes, aquarelles et dessins délicatement pointillistes comme les illustrations de ce livre.