Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 400 pages
Poids : 550 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782845866522
Les historiens africains et la mondialisation
Quatrième de couverture
Le thème central du 3e congrès de l'Association des historiens africains tenu à Bamako du 10 au 14 septembre 2001 offrait le double avantage d'englober la plupart des domaines de recherches historiques et d'ouvrir sur les débats d'actualité qui engagent l'avenir. Dans un monde plus que jamais unifié, notamment par le marché, et marqué également par le paradoxe apparent de la marginalisation et des exclusions, les historiens se devaient d'apporter leur contribution à la compréhension de la mondialisation, concept relativement récent qui recouvre des réalités résultant d'un processus historique de longue portée.
Les contributions présentées au congrès de Bamako, ouvert aux historiens de toutes origines, s'articulent, au-delà de leur grande diversité, autour de quelques grandes préoccupations. Elles tentent d'abord d'établir un bilan critique de l'historiographie africaine de ces dernières années, suscitant ainsi le débat sur l'exercice du métier d'historien, et son «utilité» éventuelle. Quelle histoire? Pour quel public? Et pour quoi faire? De la réponse à ces questions dépend en partie la pertinence de nos approches de la mondialisation.
La plupart des approches présentées dans l'ouvrage s'attachent à mettre en lumière le caractère récurrent et dynamique de la mondialisation qui change de forme selon les différents «temps» que sont les séquences historiques marquées au cours de la période dite «moderne» par la traite atlantique, la colonisation ou plus récemment, la vague de néolibéralisme. Toutes ces séquences ont lourdement pesé sur le destin de l'Afrique. En faisant le constat, les analyses n'occultent nullement la question de la «responsabilité» des Africains dans ces évolutions.
Les contributions ouvrent enfin sur les perspectives africaines de la mondialisation actuelle. Les enjeux, le défi de la réalisation effective de l'unité africaine, les perspectives ouvertes à cet effet par la création récente de l'Union africaine et la contribution possible des sciences sociales au renforcement d'une conscience historique africaine en faveur de cette intégration sont autant de thèmes abordés que de chantiers ouverts.
The central theme of the Third Congress of the Association of African Historians, held in Bamako from September 10 to 14, 2001, covered most fields of Historical research as well as contemporary issues. In a world, more and more unified by trade, but also marked by the apparent paradox of increased marginalization and exclusion of many groups, Historians felt the need to contribute to the understanding of the process of globalization. The concept itself is quite recent and covers realities resulting from a long historical process.
The papers presented in Bamako cover several areas of main concerns. First they attempt a critical assessment of recent African historiography, thus leading to a debate on the historical profession and its relevance. What kind of History? For what audience? For what purpose? The relevance of our understanding of globalization partly depends on answers to those questions.
Most of the approaches included in this book underline the iterative and dynamic character of globalization which presents a wide range of forms according to different historical times: for instance, modern times are marked by the Atlantic slave trade, colonization, and more recently the neoliberal wave. These historical periods had deep influences on Africa's destiny. However when establishing these facts, Historians do not set aside African responsibility.
Finally, the papers point out African perspectives in current globalization. The stakes and challenges of achieving African unity, the hopeful perspectives offered by the newly created African union, and the possible contribution of social sciences to foster an African historical consciousness in favor of this integration are some of the themes treated in this book.