Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 490 pages
Poids : 501 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-7535-1128-6
EAN : 9782753511286
Les manières de table dans le monde gréco-romain
Quatrième de couverture
Le banquet est une activité représentative des valeurs de l'élite grécoromaine du IIe siècle apr. J.-C. Il symbolise l'otium (loisir) et la paideia (culture). Le banquet était déjà le cadre de la transmission des normes comportementales et des valeurs de l'élite à l'époque archaïque, en Grèce, par l'entremise des poèmes épiques et lyriques et par l'observation des pratiques des Anciens. À partir du IVe siècle av. J.-C., dans les écoles de philosophie, les manuels de bienséance concourent également à la formation des futures élites politiques et intellectuelles de la Grèce ancienne. À leur époque, Plutarque de Chéronée, Lucien de Samosate et Athénée de Naucratis, par l'entremise du banquet littéraire, participent, à leur manière, à la diffusion des connaissances et des bonnes manières. Ils réfléchissent aux manières de table contemporaines en convoquant les autorités littéraires appartenant au passé. Souvent, ils mettent en avant une dégradation des moeurs, faisant preuve d'un préjugé, d'une observation inverse à celle de Norbert Elias pour l'Europe moderne. La thèse du sociologue Elias sur le processus évolutif des bonnes moeurs n'est pas opérante pour l'étude des mondes anciens. Au IIe siècle apr. J.-C., à l'époque de l'Empire, les élites grecques et romaines partagent les mêmes loisirs et les mêmes référents culturels. Les banquets grec et romain s'unissent pour former une seule et même institution, un banquet gréco-romain participant à la définition identitaire des élites de l'Empire, comme peuvent l'attester l'apparition de triclinia dans le monde grec et l'introduction de l'épouse grecque au banquet.