Rayon Europe médiévale
Les marchands de Séville : une société inquiète (XVe-XVIe siècles)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 427 pages
Poids : 745 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 979-10-231-0524-7
EAN : 9791023105247

Les marchands de Séville

une société inquiète (XVe-XVIe siècles)


Collection(s) | Iberica
Paru le
Broché 427 pages

Quatrième de couverture

La Sorbonne éditeur-libraire depuis 1470

En 1470, Jean Heynlin, prieur de la Sorbonne, installe, dans le cadre universitaire, la première imprimerie française. L'atelier, animé par les prototypographes Ulrich Gering, de Constance, et Michel Friburger, de Colmar, imprime en Sorbonne les ouvrages destinés à la communauté universitaire : classiques latins et ouvrages d'érudition pour les étudiants et leurs maîtres. Ce fut l'origine de l'édition en France.

Si le monde marchand se dit au singulier, la réalité dissimule une grande variété d'individus différents dans leurs ambitions et dans la façon de construire un patrimoine pérenne. Pourtant, une seule et même tension travaille la société marchande, conduisant l'élite vers les horizons maritimes lointains ; vers l'intérieur des terres où l'investissement se fait agressif dans les riches terres oléicoles. Comment comprendre cette tension sociale ? Quelle promotion garantit - ou ne garantit guère - le commerce ?

La carrière du marchand sévillan est un chemin étroit que l'on suit longtemps et qui, dans certains cas, assoit solidement des prétentions sociales. Ce fut le cas des marchands compromis dans le commerce américain. Mais pour caractéristique que fut la force des gains outre-mer, ce négoce n'explique pas comment, ni pourquoi, certains intègrent ce monde nouveau dans leurs horizons commerciaux quand d'autres n'y parviennent pas. L'auteur tente de montrer le rôle joué par les réseaux dans la promotion des hommes, la symbolique sociale assurée par la possession foncière et la capacité du marchand dynamique à intervenir dans tous les rouages commerciaux : de la régulation à la fonction d'intermédiaire, de la compagnie au prêt, du fret à l'assurance maritime. L'étude traite de l'entreprise familiale et de l'aventure multirisque à partir d'une analyse statistique de la société sévillane aux premiers temps de la modernité. Les modalités commerciales sont observées à travers l'étude des contrats notariés, des chartes de compagnies, des représentants lointains ou des courtiers spécialisés. Les alliances entre les marchands, les réseaux, les patrimoines et les possessions constituent le coeur du livre.

Toutefois, la réflexion engage à poser, en parallèle, la question de la place de l'individu dans la nouvelle économie-monde et celle, plus délicate, de la part investie en Dieu et travaillant, pour l'éternité, à la paix de l'âme. C'est ainsi le sens de cette société inquiète, en mouvement économique et en gestation conceptuelle permanente.

Biographie

Béatrice Perez, agrégée d'Espagnol, ancienne pensionnaire de la Fondation Thiers (Institut de France), est maître de conférences habilitée à l'université Paris-Sorbonne où elle enseigne l'histoire et la civilisation de l'Espagne moderne. Elle est l'auteur de Inquisition, Pouvoir, Société. La province de Séville et ses judéoconvers sous les Rois Catholiques, Paris, Honoré Champion, 2007 (Prix de la recherche « Alberto Benveniste ») et a dirigé l'ouvrage Ambassadeurs, apprentis espions et maîtres comploteurs. Les systèmes de renseignement en Espagne à l'époque moderne, Paris, PUPS, coll. « Iberica », 2010. Elle a, par ailleurs, codirigé la publication de deux ouvrages ou sein de la collection « Iberica » : Des marchands entre deux mondes. Pratiques et représentations en Espagne et en Amérique (XVe-XVIIIe siècles) en 2007 et La Pureté de sang en Espagne. Du lignage à la « race » en 2011.

Avis des lecteurs

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