Les matins translucides

Il a suffi d'un coeur percé d'une flèche dans un cahier d'écolier, d'un prénom soudain surgi en mémoire - Delphine - pour que Jérôme retrouve sa Picardie natale. Et surtout son adolescence, entre le rock et les copains, les premières amours et les récits de l'oncle Charles, ancien résistant.

Quelque quarante années plus tard, Jérôme se souvient de Delphine, son Yvonne de Galais à lui, et de Jean-Martin, ami et rival auprès d'elle. On n'est pas sérieux, en 1968, à tout juste quinze ans... L'ancien journaliste revisite son passé, celui des personnages de sa jeunesse. Et s'interroge. Pourquoi Jean-Martin, ce camarade charismatique, se montrait-il parfois si méfiant ? Et pourquoi Charles a-t-il fini sa vie en reclus, dans une hutte en bordure d'un étang ?

Sur fond de musique seventies, Philippe Lacoche reste fidèle à ses jeunes années. Et adresse un salut nostalgique aux aînés, à leurs engagements et au temps qui, parfois, ne devrait pas s'enfuir.

« Philippe Lacoche ne construit pas une carrière, il bâtit une oeuvre. »
Yann Moix