Collection(s) : Comprendre le Moyen-Orient
Paru le 02/06/2004 | Broché 371 pages
Public motivé
préface Guy Lazorthes
Les chrétiens de l'ancien Empire perse, appelés nestoriens durant tout le Moyen Age, ont pratiqué la médecine hippocrato-galénique dès le VIe siècle. A des fins d'enseignement, un certain nombre d'ouvrages médicaux grecs ont alors été traduits dans leur langue, le syriaque. Après la fondation de Bagdad, en 762, les nestoriens, qui exerceront un quasi-monopole sur la médecine dans la ville pendant deux siècles, traduisent ces traités médicaux dans la langue du Coran, y ajoutant de nombreux écrits personnels et créant, par la même occasion, le vocabulaire médical scientifique arabe. Ils permettent ainsi aux Arabes d'acquérir, dès la fin du IXe siècle, des connaissances toutes nouvelles pour eux et de se lancer, avec le succès que l'on connaît, dans l'étude et la pratique de cet art. Jusqu'à la prise de Bagdad par les Mongols en 1258, les médecins nestoriens resteront toujours présents auprès des califes et participeront d'une façon très active au développement de la médecine arabo-musulmane.
Raymond Le Coz est historien des religions et de la médecine antique et médiévale. Il s'intéresse particulièrement aux relations entre chrétiens et musulmans au Moyen Age. Ses recherches l'ont amené à préciser la place tenue par les différentes communautés chrétiennes dans la naissance et le développement de la médecine arabe.