Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 195 pages
Poids : 300 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782878252859
Les mondes théâtraux autour de Guillaume Coquillart (XVe siècle)
Quatrième de couverture
Actes du Colloque organisé à l'U.F.R. des Lettres de l'Université de Reims par J.-F. Chevalier et D. Quéruel, les 23 et 24 novembre 2000
publiés avec le concours de l'Équipe d'Accueil CRTMLE (Centre de Recherche sur la Transmission des Modèles Littéraires et Esthétiques) de l'Université de Reims Champagne-Ardenne
Dans ses monologues et débats (composés dans les années 1478-1480), Guillaume Coquillart, né à Reims vers 1450, parodie les procédures juridiques de son temps pour le plus grand plaisir d'un public parisien constitué de clercs et d'étudiants en droit. Loin de n'être qu'une satire, son théâtre est « un appel au rire » pour un public convaincu que « s'amuser de la folie du monde est la vraie sagesse » (M. Freeman). Guillaume Coquillart est ainsi considéré comme le maître du monologue dramatique, dont la théâtralité offre de riches perspectives d'étude.
Guillaume Coquillart est aussi connu pour son Débat des dames et des armes, composé à l'occasion d'une entrée royale (peut-être en 1498 pour le sacre de Louis XII ou en 1484). Ce texte, qui s'inscrit dans le cadre des spectacles dramatiques organisés pour les festivités, aboutit à la conclusion que le roi n'a pas à choisir entre les dames et les armes, mais qu'il doit être à la fois « un conquérant et un homme aimable » (D. Quéruel). A mi-chemin entre l'éloge du roi et le jeu théâtral, le débat conserve la veine comique des premières oeuvres de l'auteur, mais la question de la nature de sa « mise en scène » demeurait matière à « enquête ».
Les poèmes dramatiques de Guillaume Coquillart ont-ils été conçus pour être joués ou déclamés ? Il semble qu'ils aient donné lieu à une recitatio. Il était alors naturel que nous nous tournions vers les autres formes d'écriture théâtrale de l'époque. En un'siècle où les représentations des mystères se multiplient, on compose en Italie des tragédies et des comédies latines à l'imitation des pièces antiques. Or les tragédies latines des-Trecento et Quattrocento n'ont pas été écrites pour être représentées. La première tragédie (l'Ecerinis d'Albertino Mussato en 1315) a seulement bénéficié de lectures publiques. Les poèmes de Guillaume Coquillart, dans la seconde moitié du XVe siècle, sont le reflet de ces mondes théâtraux en perpétuel renouvellement.