Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 287 pages
Poids : 535 g
Dimensions : 15cm X 21cm
ISBN : 978-2-915456-57-8
EAN : 9782915456578
Les origines du logement social en France
1850-1914
Quatrième de couverture
Au terme des journées insurrectionnelles de 1848, la IIe République est proclamée par un gouvernement provisoire où siègent Lamartine, Ledru-Rollin et Arago. Cette révolution résulte beaucoup des conditions d'existence (durée et dureté du travail, misère, conditions d'hygiène et de santé, habitat, criminalité) dont atteste une très forte mortalité chez les classes populaires. Il n'est donc pas étonnant que pour la première fois la question du logement apparaît parmi les revendications.
La dénonciation des conditions d'insalubrité des logements devient alors une revendication importante qui conduit au premier vote d'une loi sur l'habitat populaire en 1850. Le «logement-marchandise» de Monsieur Vautour, ce type de propriétaire rapace décrit par Balzac et illustré par Daumier ou Grandville, commence à être dénoncé, tandis que différentes initiatives philanthropiques se mettent en place. Cependant, il faut attendre 1894 pour qu'une loi crée les Habitations à bon marché (HBM, ancêtre des actuels HLM), et 1912 pour que la puissance publique soit autorisée à participer au financement d'habitat de la «classe souffrante».
Cette étude s'intéresse à l'action des acteurs politiques et réformateurs sociaux tels que le vicomte Armand de Melun, Frédéric Le Play, Jules Siegfried ou Georges Picot. Ces républicains libéraux oeuvrent lentement à la mise en place d'une intervention publique en faveur du logement, souvent afin de contrecarrer l'influence grandissante du socialisme parmi la classe ouvrière.