La découverte du bassin d'Arcachon

Angelo de Sorr, remarquable écrivain bordelais du XIX^e siècle, totalement oublié, et qu'il convenait de ressusciter, publia en 1855 Les Pinadas, le premier roman jamais écrit concernant le bassin d'Arcachon. Il connut un très grand retentissement et fut encensé, en particulier par Théophile Gautier qui déclara : « Son auteur, disciple de Balzac, nous a révélé les superstitions et les moeurs de ces contrées étranges. » II s'agit des Landes de Bordeaux.

Quelques années plus tard, le roman fut republié sous le titre Le Sorcier, mettant en exergue un de ses personnages centraux, figure magnifique et sombre. Les diverses intrigues qui se croisent autour de lui font coexister dans la fiction romanesque Paris, Bordeaux, et le désert des Landes girondines.

En 1857 parut la suite des Pinadas, une fois encore avec un double titre, Le Chasseur d'alouettes ou Le Bassin d'Arcachon.

Ces deux romans, qui plongent le lecteur dans une atmosphère tout à la fois étrange et réaliste, d'Audenge à Ares et de Facture à La Teste, trajet que l'auteur découvrit en 1854 avec les frères Goncourt, nous font découvrir la réalité méconnue du bassin d'Arcachon, dans la tradition des voyages pittoresques de l'époque.