Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : XVI-592 pages
Poids : 130 g
Dimensions : 20cm X 14cm
EAN : 9782870279892
Les poilus ont la parole
dans les tranchées, lettres du front, 1917-1918
Quatrième de couverture
1917 : la guerre est à un tournant décisif. Quel est l'état du moral des troupes dans les tranchées ? Paradoxalement, c'est grâce à la censure que l'on dispose de documents exceptionnels qui permettent de comprendre ce que fut la réalité du front.
À partir de décembre 1916, le service du contrôle postal reçoit l'instruction de sonder méthodiquement la correspondance de chaque unité combattante. Il ne s'agit plus pour l'armée de seconder les services de contre-espionnage, mais de se donner les moyens de connaître l'état du moral des troupes. Cette systématisation de la censure permet à l'état-major de se livrer à une étude rigoureuse de l'état d'esprit qui règne réellement au front.
Pour la première fois, les lettres des poilus, recopiées par les services de la censure, sont livrées à la connaissance du public. Jean Nicot ne s'est pas contenté de mettre au jour ces milliers de lettres, qui sont autant de témoignages sur la vie quotidienne au front et d'interrogations sur le bien-fondé de la poursuite de l'«odieux carnage». Il a voulu remettre en perspective (historique, sociale et politique) cet immense matériel, restituant ainsi, quatre-vingts ans plus tard, la parole à tout un peuple citoyen dans la force de l'âge, étonnamment au fait des événements extérieurs.
«Vives, expressives, douloureuses souvent, ces lettres et leurs commentaires sont d'abord une plongée au coeur des représentations des soldats des tranchées. Elles rappellent les souffrances et l'immense sentiment d'isolement de ces hommes, que taraude un profond besoin de reconnaissance. [...] Ces correspondances tranchent par leur vigueur et leur simplicité. Textes bruts, sans visée manifeste, elles sont autant de paroles vivantes, mobiles, contradictoires. [...] Des bribes d'existences s'y agitent, pour dire au jour le jour la souffrance et la révolte, le pessimisme ou l'euphorie, la soif de justice et l'horreur de la guerre.» (Libération)
Ce livre est préfacé par le général André Bach et par Guy Pédroncini, professeur honoraire des universités.