Fiche technique
Format : Cartonné
Nb de pages : 362 pages
Poids : 670 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782840503477
Les quatre éléments dans les littératures d'Espagne
XVIe et XVIIe siècles
Quatrième de couverture
On sait combien sont difficiles les relations que don Quichotte entretient avec la terre et avec l'eau, respectivement. Si l'on prend la peine d'y aller voir d'un peu près, on découvre la fonction que Cervantès assigne à l'air, d'un bout à l'autre de son roman: c'est un des vecteurs privilégiés de la bourle (au demeurant, «todo es aire, todo es burla», comme le dit sobrement l'un de ses contemporains, le bon Covarrubias, dans son Tesoro de 1611). Quant au feu, c'est l'élément le plus problématique - dans le Quichotte, comme n'importe où ailleurs.
On se propose, dans le présent ouvrage, de dépasser les archétypes que nous fournit l'anthropologie classique, en particulier dans les dictionnaires de symboles. On examine non point tant les images en elles-mêmes que la formulation de celles-ci, c'est-à-dire leur instrumentalisation rhétorique dans les littératures du Siècle d'Or espagnol: des compositions lyriques aux fictions romanesques, des mises en scènes théâtrales aux récits d'événements extraordinaires, avec le contrepoint de l'iconographie (emblèmes, gravures).
En se posant la question du bon usage des travaux fondateurs de Bachelard, on peut être amené à renoncer à la recherche d'accointances primordiales de tel auteur, ou de tel texte, avec tel élément. Car il semble bien que, dans nos «littératures d'Espagne», il n'y ait guère de place pour des affinités réductrices, fussent-elles... élémentaires.
Crédits photographiques
Couverture: Les quatre éléments (détail), Jan Bruegel de Velours et Hendrik van Balen, Musée du Prado, Madrid.
Quatrième de couverture: Jugement dernier; Pieter Pourbus, Groueningemuseum; Bruges.