Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 449 pages
Poids : 738 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-8129-1972-5
EAN : 9782812919725
Les résistances dans le département de la Loire
1940-1944
Quatrième de couverture
« Si Lyon est la capitale de la Résistance, Saint-Étienne en est l'une des préfectures. » Ainsi parle Annette Kahn dont le père, Robert, fut le chef ligérien du mouvement Libération. C'est à Saint-Étienne qu'éclosent les premiers réseaux ligériens. C'est à Saint-Étienne que des personnalités fédèrent autour d'elles ceux acceptant de s'engager. Près de 87 % des résistants ligériens, déportés ou non, résidaient dans l'arrondissement de Saint-Étienne ! De petites villes de l'agglomération stéphanoise ne sont pas en reste, comme Saint-Chamond ou Rive-de-Gier. Roanne, à l'autre extrémité du département, a ses acteurs propres dont certains se relieront au chef-lieu du département, alors que d'autres se connecteront à Lyon. Car la Résistance est, d'abord, une affaire urbaine. C'est dans les villes qu'elle trouve les milieux sociaux et politiques favorables à son éclosion, ainsi que les moyens de communication indispensables à son action. Il faudra attendre les maquis, c'est-à-dire essentiellement 1944, pour assister dans la Loire à une « ruralisation de la Résistance ».
Parce qu'il succède à de nombreux travaux antérieurs bien documentés, ce livre n'a pas l'ambition d'être exhaustif, loin de là. S'appuyant sur des archives et sur de nombreux témoignages, il donne la parole, autant que faire se peut, aux acteurs de la terrible et glorieuse aventure de la Résistance. Il évoque également des résistances peu abordées comme la Résistance juive ou les réseaux sous commandement britannique.
Car la Résistance a été multiforme : civile, politique, militaire, etc. Elle est parfois très précoce : dès l'été 1940, alors que les Français, assommés par la défaite militaire, voient s'établir le régime de Vichy, des réseaux locaux s'élaborent déjà. Puis des mouvements nés ailleurs, et plus puissants, s'installent dans la Loire. Fin 1942, avec l'occupation de la zone Sud, la Résistance acquiert une nouvelle légitimité. Désormais, les masques tombent et plus nombreux sont les femmes et les hommes à s'engager. La lutte armée s'organise. La répression menée par l'occupant s'ajoute à celle conduite par les polices de Vichy, bientôt aidées de la Milice. L'année 1943 est marquée à la fois par une amplification de la Résistance et par les coups très durs qui lui sont portés. 1944, enfin, représente le summum de l'engagement et de la violence, récompensé lors de l'été de la Libération.