Les secteurs sauvegardés

Au début des années 60, la loi dite « Malraux » s'est inscrite comme une alternative à la rénovation urbaine dont la philosophie et la mise en oeuvre risquaient de conduire à une destruction massive de nos centres urbains historiques.

En cinquante ans, cette loi a non seulement permis de sauvegarder un grand nombre de nos centres et quartiers anciens majeurs d'« intérêt historique ou esthétique », mais elle a également engendré leur restauration et leur mise en valeur ainsi que de nombreux autres ensembles urbains remarquables.

Commémorer la loi « Malraux » c'est non seulement se remémorer son origine, aujourd'hui heureusement dépassée, mais faire aussi un bilan de son application et identifier les enjeux urbains actuels auxquels elle est confrontée pour la pérennité mais aussi l'évolution harmonieuse de la ville ancienne. C'est également se plonger dans un contexte international dans lequel elle a pu et peut encore servir de modèle en tant qu'instrument exceptionnel, non seulement dédié au patrimoine urbain dans toutes ses manifestations, mais aussi incluant la politique d'urbanisme et d'aménagement dans le cadre d'un projet urbain d'excellence.

C'est enfin tirer de l'actualité tous les enseignements devant guider l'avenir et établir une prospective qui doit rester en prise constante avec l'évolution sociétale, le développement des politiques territoriales et les besoins contemporains, matériels et culturels de nos concitoyens.