Les taiseuses

Mayenne et ses environs au début du vingtième siècle.

Adèle, fille de paysans, devient lingère au service de la famille Tirard, chapeliers renommés de la ville. L'année suivante, Maurice naît, aussitôt placé, «oublié» en nourrice chez Marthe Boittin, la tante d'Adèle. Marthe comprend que cet enfant va grandir sans amour maternel.

Aussi, quand son propre enfant Théodore meurt, elle décide d'intervertir leurs identités. Maurice devient Théodore.

Plusieurs années s'écoulent ainsi, paisibles, mais le sort s'acharne sur l'enfant. A la mort de Marthe, Adèle recueille l'enfant au manoir.

Guidée par l'amour qu'elle porte aux gens qui l'entourent, allant parfois jusqu'à l'abnégation, la destinée d'Adèle n'aura désormais qu'une ligne conductrice : Théodore.

Outre les thèmes du destin et de l'identité, cette chronique rurale met en évidence la société de l'époque, avec ses contrastes de classe, ses rapports à la religion, ses peurs et ses dissimulations.

Mayennaise, originaire du Maine d'où la souche familiale remonte à quatre siècles, l'auteur a 43 ans, est mariée et mère de trois enfants. Issue du monde rural qu'elle respecte profondément, elle travaille à la direction départementale des affaires sanitaires et sociales. «L'écriture est un moyen d'expression qui m'est aussi nécessaire qu'à d'autres le sport», confie-t-elle.