Les transitions politiques en Guinée

Les transitions politiques en Guinée de son indépendance à 2010

Depuis son indépendance en 1958, la Guinée a connu plusieurs types de transitions politiques. La première, post-Sékou Touré, est restée un processus constitutionnel avorté qui s'est terminé par la prise du pouvoir par l'armée en avril 1984.

Après un régime d'exception de six ans, la Guinée s'est engagée dans une nouvelle transition, à la suite de l'adoption de la Loi fondamentale par référendum en décembre 1990. Cependant, l'avènement de l'ère démocratique fut éphémère. Après un processus électoral très controversé et une tentative de renversement du pouvoir par des militaires en février 1996, le régime de Lansana Conté bascula dans l'autoritarisme jusqu'à la mort de ce dernier en décembre 2008.

Peu après l'annonce de ce décès, un putsch militaire dirigé par le capitaine Moussa Dadis Camara vint court-circuiter la transition constitutionnelle qui se mettait en place. Le nouvel homme fort du pays ne parvient pas davantage à instaurer la transition qu'il avait promise. Il plongea la Guinée dans la violence dont l'apogée fut le massacre en 2009 de plus de cent cinquante manifestants au stade du 28 septembre à Conakry. Après une tentative d'assassinat du capitaine Camara, le général Sékouba Konaté reprit en main cette transition qui aboutit à l'élection présidentielle de juin et novembre 2010.