Fiche technique
Nb de pages : 12 pages
Poids : 45 g
Dimensions : 12cm X 19cm
EAN : 9782910352295
Les très riches heures du duc de Berry
dans ce joyau du gothique international se croisent des influences flamandes, rhénanes, françaises, italiennes, orientales et antiques
Quatrième de couverture
et le monogramme VE, première et dernière lettre du nom de la dame du duc, Ursine. L'histoire du manuscrit est difficile à retracer après la mort du duc. Il revint sans doute au roi. Dans les années 1440, Barthélemy d'Eyck, qui complète le calendrier (février, mars, juin, juillet, septembre en partie, octobre et décembre), montre des châteaux de Charles VII avec des paysans au travail dans une campagne prospère et des costumes d'époque. En 1485, le manuscrit passe à Charles Ier de Savoie et Blanche de Montferrat, comme l'atteste leur portrait, leurs armes et celles de Savoie (de gueules à la croix d'argent).
Jean Colombe, à Bourges et à Chambéry, réalise 21 grandes miniatures et novembre, 38 petites, de nombreuses lettrines, et achève quatre tableaux des Limbourg et septembre. Il accorde plus de place aux paysages, ses couleurs sont vigoureuses. L'architecture et les costumes ont changé. En 1490, le manuscrit est légué à Philibert le Beau et à Marguerite d'Autriche, qui lui fait donner en 1524 une première reliure de velours noir, garni de perles et de pierres, avec un fermoir précieux. À sa mort, il est remis à Jean Ruffault, trésorier général des finances. Ensuite sa trace se perd. La reliure actuelle, en maroquin rouge, est du XVIIIe siècle.
Les plats portent les armes de la maison Spinola de Gênes qui la fit faire et de la famille de Serra. Au XIXe siècle, le duc d'Aumale en fit don à l'Institut de France, le dernier propriétaire.
Après cette oeuvre d'exception, la production des livres d'heures atteint son apogée au XVIe siècle avec les exemplaires imprimés et illustrés de bois gravés. Les préoccupations religieuses l'emportent alors sur le goût pour les qualités extérieures d'un bel ouvrage.