Les troupes allemandes en Auvergne

Le 18 juin 1940, les Allemands pénètrent en Auvergne. Se frayant un chemin par Saint-Pourçain-sur-Sioule, Gannat, Aulnat, leur avant-garde - le régiment motorisé Leibstandarte SS Adolf Hitler - entre le 21 juin dans Clermont-Ferrand. Mais suite conventions d'armistice, qui divisent la France en deux zones, l'unité évacue dès le 28 juin. Ce n'est que partie remise : en novembre 1942, la Wehrmacht envahit la zone libre, et l'Auvergne retombe dans l'escarcelle allemande pour près de deux ans.

Ses forces vives s'installent progressivement à Royat, Châtel-Guyon, Clermont-Ferrand, Aurillac, Montluçon, Le Puy-en-Velay... avant d'étendre leur mainmise tentaculaire sur l'ensemble de la province. Le pillage en bonne et due forme des ressources du pays peut commencer. Déjà soumis à un quadrillage constant, l'instauration du STO par les nouveaux venus accroît l'esprit de résistance des Auvergnats. C'est le début d'une spirale qui conduira à l'intensification des actions contre le maquis au printemps 1944, avec l'aide de la Sipo-SD et de ses auxiliaires français. Les combats héroïques du mont Mouchet en seront le point d'orgue. L'insurrection générale d'août 1944 précipite la retraite des Allemands, qui évacuent le Massif central à la fin du mois.

Pour autant, leur présence demeure : les structures anglo-saxonnes de prisonniers étant saturées, c'est en France que de nouveaux camps sont créés. La région héberge d'importants contingents, qui participeront à la reconstruction du pays.

Offrant un panorama général de l'Auvergne occupée, ce livre à l'iconographie exceptionnelle évoque également les relations parfois complexes et ambigües tissées entre occupants et occupés, révèle le nom des unités ennemies stationnées ou engagées, leurs organigrammes, leurs lieux de garnison, et les portraits de ceux qui les commandent.