Paru le 17/06/2015 | Broché 166 pages
Public motivé
Selon des études récentes réalisées dans des pays à haut niveau de revenus, 10 % des enfants seraient concernés par une situation de maltraitance avérée ou de danger. Cette fréquence considérable, certainement applicable à la France, montre bien que les mauvais traitements envers les enfants constituent un important problème sociétal et de santé publique, notamment par leurs redoutables effets à long terme sur la santé physique et mentale ainsi que leur poids économique sur le système de santé, sujets peu étudiés en France.
En France, le repérage de la maltraitance dans l'enfance et la prise en charge des enfants placés ont fait des progrès depuis 40 ans. La loi de mars 2007 réformant la protection de l'enfance représente un engagement majeur dans le sens de la prévention et celle de juillet 1989 a imposé le recueil de données chiffrées sur la maltraitance. Toutefois, l'application réelle des lois est insuffisante et la maltraitance des enfants reste l'objet d'un véritable déni social et d'une carence certaine en données scientifiques fiables.
Cet ouvrage est issu d'un colloque national, tenu en juin 2013 sous le haut patronage du président du Sénat. Il a réuni les professionnels concernés par l'enfance victime de violences ainsi que des représentants des médias et des politiques et a eu un important retentissement dans les médias. Très vivant, cet ouvrage relate les expériences quotidiennes des divers professionnels travaillant auprès des enfants. À travers leur vécu, sont abordées les grandes étapes de leur travail de terrain : repérage, signalement, suivi d'un enfant pris en charge ; et leurs difficultés : cloisonnement entre secteurs professionnels, variabilité géographique des pratiques de l'Aide sociale à l'enfance.
Cet ouvrage porte la volonté et l'ambition de tous ceux qui souhaitent protéger les enfants de toute forme de violence.
Anne Tursz est pédiatre, épidémiologiste et directeur de recherche émérite à l'Inserm.
Jon M. Cook est titulaire d'un doctorat en anthropologie et d'un master de santé publique.
