Rayon Christianisme
Les voies de la théologie russe

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 476 pages
Poids : 842 g
Dimensions : 16cm X 23cm
EAN : 9782825115701

Les voies de la théologie russe


Collection(s) | Sophia
Paru le
Broché 476 pages
Georges Florovsky
traduit de l'anglais par Jean-Louis Palierne
Public motivé

Quatrième de couverture

Pour quiconque tente d'approfondir sa connaissance de la substance historique de l'Orthodoxie, l'Eglise russe pose un problème singulier. Aucune des diverses incarnations ethniques de l'Orthodoxie n'a tenté avec autant d'obstination et une aussi longue continuité de se définir une signification universelle, de s'interroger sur son rôle historique, sur son destin particulier, sur sa responsabilité à l'égard des autres nations, de leurs religions et de leurs cultures. Pour le père Georges Florovsky, c'était là l'un des signes certains de cette créativité spirituelle de l'Eglise russe, créativité qui représentait à ses yeux à la fois la condition nécessaire, l'exigence incontournable et l'accomplissement ultime d'une authentique théologie.

Né en 1893 à Odessa, émigré à la suite de la Révolution bolchevique en 1920, le père Georges Florovsky a publié en russe en 1937 son célèbre ouvrage : Les Voies de la théologie russe. Il ne devait cesser, toute sa vie durant, d'enrichir et d'approfondir ses intuitions initiales. Ce travail devait aboutir en 1979 à une deuxième édition en anglais, et c'est de cette deuxième édition que nous présentons aujourd'hui la traduction au public français.

Son amour pour son peuple éclate à chaque page. La douleur aussi que lui causent tant d'errances, d'échecs et de ruptures, ainsi que ces fractures répétées qui marquent tout le déroulement de l'histoire spirituelle russe. Rendant compte de la parution de cet ouvrage, Nicolas Berdiaev avait bien raison de faire remarquer que le livre aurait pu être publié sous le titre plus exact d'Impasses de la théologie russe. Les dérnières lignes de cet ouvrage gardent de nos jours toute leur vigueur prophétique et peuvent s'adresser à toute l'Eglise orthodoxe :

«C'est lorsqu'on le considère plus comme une obligation que comme une attente ou une prémonition que l'avenir se révèle de la manière la plus véridique et la plus profonde. L'avenir n'est pas la nécessité, il ne peut être un simple objet d'attente - c'est quelque chose que l'on crée. La vocation du chrétien lui fournit l'inspiration exacte de son devoir. Paradoxalement c'est dans l'obéissance qu'il peut trouver la puissance créative, le pouvoir de faire venir à l'existence ; l'autosuffisance n'est qu'un principe de dissipation.

Une entrée priante dans l'Eglise, une fidélité apocalyptique, un retour aux Pères, une libre rencontre avec l'Occident, avec d'autres thèmes et éléments similaires, constituent pour la théologie russe le préalable à toute reprise de sa créativité dans les circonstances contemporaines. Elles représentent également le testament du passé - nos responsabilités à son égard et les obligations que nous avons envers lui. Les erreurs et les insuffisances du passé ne doivent pas être pour nous cause d'embarras : la route de l'histoire n'a pas encore été complètement parcourue, l'histoire de l'Eglise ne connaît pas encore son accomplissement, le cheminement de la Russie n'est pas encore parvenu à son terme. Bien que difficile, la route reste encore ouverte. Le verdict sévère de l'histoire doit être transformé en une vocation créative à compléter ce qui demeure inachevé. Et c'est dans de grandes afflictions qu'il nous revient d'entrer dans le Royaume de Dieu. L'Orthodoxie ne représente pas seulement une tradition, c'est aussi une tâche ; ce n'est pas une inconnue, c'est un paramètre. Elle est à la fois une mission, un levain, une graine qui fermente, elle est aussi notre devoir et notre vocation.»

Avis des lecteurs

Les Voies de la théologie russe. Vol. 1