Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 510 pages
Poids : 694 g
Dimensions : 15cm X 21cm
ISBN : 978-2-84050-840-3
EAN : 9782840508403
L'érudition et la littérature philosophique clandestine
Quatrième de couverture
Une des distinctions importantes dans la littérature hétérodoxe de l'Âge classique semblait se fonder sur l'érudition : les libertins dits «érudits», La Mothe Le Vayer et Naudé en particulier, rendent leur propos obscur à force de citations et de références bibliographiques, et cette obscurité était sans doute nécessaire à la publication de leurs oeuvres. Mais les philosophes clandestins, pouvait-on penser, étant protégé par l'anonymat, peuvent s'exprimer plus simplement et plus directement, sans détour et sans se justifier par la multiplication des références érudites. Cependant, on constatera dans le dossier thématique de ce numéro 20 de La Lettre clandestine que les philosophes clandestins ont eux aussi recours à l'érudition, afin de donner poids à leur parole et afin de démontrer que leurs arguments jugés scandaleux se trouvent chez les auteurs les plus respectables. Histoire de montrer du doigt les conflits internes du camp dévot. Bayle leur avait montré le chemin et il leur fournit souvent les références dont ils ont besoin.
Ce dossier thématique s'accompagne des actes de la Table ronde de Graz (juillet 2011) sur la philosophie antique dans la littérature clandestine, de plusieurs articles consacrés à des particuliers, auteurs ou collectionneurs d'écrits clandestins, ainsi que de «variétés hétérodoxes» en hommage à Charles Porset. Notre dossier de comptes rendus s'épaissit, comme il se doit, et notre rubrique bibliographique signale les dernières publications dans notre domaine d'étude.