Lettres à Henri Labisse

Henri Vandeputte

Lettres à Félix Labisse

Lorsqu'il visite la côte belge, le voyageur de 2010 peut difficilement s'imaginer ce qu'était Ostende entre les deux guerres du XX^e siècle. De Pâques à septembre, le casino - le kursaal - était, appuyé à la mer et entouré de ses hôtels de luxe, le centre de la ville et le centre de la vie culturelle et économique.

C'était, bien sûr, un établissement de jeux de hasard, mais son secrétaire général, le poète Henri Vandeputte, avait eu le bon goût d'y attirer des artistes ; si Ensor habitait la ville, les Labisse, Spilliaert, Permeke,... étaient présents ; la salle de concert attirait les plus grands chefs et les meilleurs solistes ; des poètes fréquentaient les salons ; des publications naissaient ; la peinture s'exposait : une vie culturelle intense régnait sur Ostende.

C'est dans ce milieu que naquit l'amitié entre le peintre Félix Labisse et le poète-administrateur Henri Vandeputte. Leur modernité devait les rapprocher.

La présente correspondance, limitée aux seules lettres de Vandeputte, témoigne de cet âge d'or que la crise des années 1930 et la guerre de 1940 allaient faire disparaître.

Que ces lettres n'engendrent pas la nostalgie, bien au contraire ! Largement annotée, cette édition souhaite, en proposant de nombreux textes de l'époque, ressusciter celle-ci, le temps de quelques heures.