Rayon Littérature contemporaine (20e et 21e siècles)
Lignes de fond

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 267 pages
Poids : 330 g
Dimensions : 15cm X 20cm
ISBN : 978-2-35577-184-2
EAN : 9782355771842

Lignes de fond


Paru le
Broché 267 pages

Quatrième de couverture

Werner Lambersy écrit des poèmes qui surgissent la nuit sur le plafond de sa chambre. Ils tombent un à un dans sa bouche ouverte comme une douche glacée. La poésie est une pensée qui pense la langue qu'on ne voit pas, avec celle qu'on voit. Une poésie qui ne se pense pas est un cirque de mots qui ne font plaisir qu'aux applaudissements des oreilles. Ici, ce dialogue formidable entre le poète compagnon, Flamand-ciseau du souffle, et le psychanalyste Philippe Bouret reste un des témoignages les plus pertinents sur le sens de la parole de notre siècle.

Le poète qui n'a pas crié en venant au monde, maintenant fait crier ce monde pour l'inviter à naître. En naissant, la parole rencontre l'enfer ou l'envers, car la poésie reste un défaut de langue. Ici, le poète va donc se souvenir de ses naissances et de ses résurrections. Enfant de la guerre, il devient dans un renversement, un enfant de l'amour, et des mots qui traversent l'amour.

Le poème est encore cette langue arrachée à ce père ss qui fait confectionner pour son enfant de trois ans un costume d'officier en papier crépon et croix gammée. Une photo aussi de ce pont qui explose à Anvers-Envers juste après son passage dans les bras de sa mère juive.

La poésie n'est que le souvenir conscient de ce qui va venir. Elle est donc un instant de décalage pour traverser un pont que la résistance va faire sauter.

Philippe Bouret interroge, depuis le lit debout et réveillé de la psychanalyse, le squelette et la chair métaphysique d'un poète essentiel de notre temps. Échappé de la haute clairvoyance de l'amour, ce livre est une leçon d'humanisme pour les enfants qui viennent, un cordon ombilical autour du cou que l'on défait comme pour un pendu qui voudrait s'échapper par le plafond. Un grand jeu de mot ou de mort. Quand Jacques Lacan parle de la séance analytique et du transfert, il insiste sur l'effet de poésie. L'amour est donc un mot détourné de son objet qui invente le poète comme sujet. Une traversée de notre temps où nous crions debout sur les épaules d'un mot qui espère une espérance désespérée. Une grande ligne de fond.

Avis des lecteurs

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