Rayon Histoire de la littérature
Littérature et christianisme : l'esthétique de François Mauriac : actes du colloque de Paris-Sorbonne (20-21 nov. 2003) et de Louvain-la-Neuve (24-25 nov. 2003)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 320 pages
Poids : 450 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782747581660

Littérature et christianisme

l'esthétique de François Mauriac
actes du colloque de Paris-Sorbonne (20-21 nov. 2003) et de Louvain-la-Neuve (24-25 nov. 2003)


Collection(s) | Mauriac et son temps
Paru le
Broché 320 pages
édition Association internationale des amis de François Mauriac ; Centre de recherches sur l'imaginaire de l'Université catholique de Louvain
Public motivé

Quatrième de couverture

Littérature et christianisme: l'esthétique de François Mauriac -vaste sujet, que les quatre journées du colloque de Paris IV-Sorbonne et de l'Université catholique de Louvain (Louvain-la-Neuve) ne pouvaient sans doute pas épuiser. On ne s'étonnera pas de voir associer en une même formule Mauriac et le christianisme: l'oeuvre de l'homme de Malagar est tout entière traversée par des problématiques religieuses, qu'on ne saurait éluder sans la dénaturer. Pourtant, dans la préface de La Pierre d'achoppement notamment, l'auteur évoque son aversion à l'encontre de la théologie. Comment comprendre cette défiance, de la part d'un écrivain qui a tellement interrogé les rapports entre l'homme et le Dieu de la foi? C'est que, en matière de religion, Mauriac ne s'intéresse guère aux édifices conceptuels. Sa spiritualité, il la nourrit d'une expérience personnelle, dans laquelle bien souvent l'intelligence rationnelle s'efface derrière l'affectivité et la sensorialité. Aussi la dimension morale tient-elle une place importante dans son oeuvre, qui ne cesse de poser la question, souvent pressante, du bien et du mal, de la grâce et du péché. On comprend que, pour un écrivain, ce questionnement éthique ne puisse être dissocié d'une mise en oeuvre esthétique qui entretient avec lui une correspondance étroite. Ainsi l'esthétique mauriacienne est profondément informée par l'engagement religieux de l'auteur, et par une spiritualité qui fait une large place à l'Incarnation. À cette Parole faite chair, Mauriac vient se ressourcer de telle sorte que, par l'entremise de son travail d'écriture, la chair, telle qu'il l'expérimente lui-même et telle que les autres la vivent, donne naissance au texte. La littérature n'est donc pas une étape facultative entre l'épaisseur du monde et ce qui lui donne sens. Elle est, pour Mauriac, un passage obligé, et le message qu'elle contient n'occulte jamais sa littérarité. C'est la raison pour laquelle l'herméneutique de l'oeuvre mauriacienne passe nécessairement par la prise en compte de l'esthétique, qui, à plusieurs égards, est révélatrice de la façon dont l'auteur met en pratique le lien entre sa foi et son métier d'écrivain.

Photo de couverture: 3 juin 1955. Voyage à Venise. François Mauriac contemple la lagune depuis sa chambre de l'hôtel Europa.

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