Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 121 pages
Poids : 138 g
Dimensions : 12cm X 20cm
ISBN : 978-2-84242-317-9
EAN : 9782842423179
Littérature universelle et littérature européenne
Quatrième de couverture
«La littérature nationale n'a plus guère de sens à présent, l'ère de la littérature universelle est à l'ordre du jour, et chacun doit à présent contribuer à accélérer l'avènement de cette ère». Ainsi s'exprimait Goethe dans un entretien avec Eckermann daté du 31 janvier 1831. Dans le contexte cosmopolite de la vie littéraire de l'époque - allemande à l'origine - et dont l'activité de traduction importante constitue un témoignage manifeste, Goethe écrivait, quelques années plus tôt, au traducteur des classiques italiens, Karl Steckfuss : «je suis persuadé qu'une littérature universelle va se constituer», et il se faisait prophète en disant : «l'Allemand peut et doit y contribuer, il aura un beau rôle à jouer dans cette entreprise» Le concept, fluctuant et ambigu, de «Weltliteratur» ou de «littérature universelle» était né.
Victor Klemperer (1881-1960), dans cet essai éclairant, écrit dans les moments de tribulations de quelqu'un qui voit se briser un à un les fondements de la culture européenne, suit les avatars de l'évolution de cette idée, de l'humus qui l'a rendue possible à son sens dernier. En forgeant le terme et le concept de littérature universelle, Goethe fut le premier à pressentir, à nommer, à véritablement montrer et à porter ainsi à la conscience générale, quelque chose qui a une réalité ensuite : la littérature européenne.
Klemperer fait ressortir les liens et les différences caractéristiques existant entre les concepts de littérature transnationale avant Goethe, à son époque et après lui. Un parcours dans lequel se retrouve, illuminée, une idée morale de l'Europe.