Loire sauvage

Loire Sauvage

Naissance d'un fleuve

Ardèche - Haute-Loire - Loire

Dans ce nouvel album, Laurence Lager Barruel nous révèle l'enfance paradoxalement peu connue d'un fleuve célèbre : la Loire « sauvage ». Du mont Gerbier-de-Jonc en Ardèche au Lac de Grangent dans la Loire, du sud au nord de la partie orientale de la Haute-Loire, l'auteur dévide sans discontinuité le film photographique des aventures tumultueuses de la jeune Loire à travers un paysage géologiquement tourmenté.

Avec persévérance - parfois non sans témérité du sommet d'à-pics vertigineux ou paresseusement au fil de l'eau - Laurence Lager Barruel réussit à la surprendre, tantôt vive et tourbillonnante entre des gorges étroites au fond de vallées encaissées, tantôt étale et sereine dans les méplats agraires où sont établis villages, bourgs, villes... que l'on visite au passage...

La photographe nous offre cette descente de la Loire sur des pages libres, joyeuses, vivantes à l'image de la légèreté et de l'insouciance de cette jeune rivière qui s'écoule gouleyante et que certains appellent « la princesse ».

Un reportage lumineux présenté avec élégance.

La Haute-Loire l'a adoptée depuis longtemps. Il était donc normal que Laurence Lager-Barruel pose son regard sur le fleuve qui donne son nom à ce département montagneux.

Depuis plus de vingt ans, cette photographe traque la beauté de la nature sauvage et les plus remarquables témoignages de la création humaine. Des édifices façonnés au fil des siècles par des bâtisseurs de génie aux éphémères délices qu'un chef étoilé imagine sur ses terres, en passant par cette montagne d'Auvergne qu'elle aime tant, Laurence fait toujours preuve d'humilité pour capter la délicatesse, l'harmonie, la poésie de son sujet.

Après « Aux 4 saisons de l'Auvergne », après « La cuisine de Régis et Jacques Marcon », Laurence Lager-Barruel signe ce nouvel ouvrage qui trouve sa place dans un long cheminement jalonné de cartes postales, posters, illustrations d'ouvrages, expositions, publications touristiques, ou plus simplement de ces petites parcelles de bonheurs que l'on nomme « photographies ».
Georges Sanial