Louis-Vincent Thomas et le Sénégal

Louis-Vincent Thomas et le Sénégal

Louis-Vincent Thomas (1922-1994) a activement contribué à la création des premières institutions de recherches africaines en sciences sociales en Afrique, notamment en Afrique de l'Ouest. Arrivé en 1948, il a commencé à enseigner la philosophie au lycée Van Vollenhoven de Dakar, avant de se retrouver à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines (FLSH) de l'Université de Dakar, en 1958.

Ses travaux de recherche ont aidé à la connaissance des sociétés africaines, du point de vue de leurs réalités et des démarches scientifiques nécessaires à leur appréhension. C'est précisément en Casamance (au Sud du Sénégal), qui fut son domaine d'étude privilégié, que le fondateur de l'Institut Français de Thanatologie, est frappé par la place qu'occupent, dans l'univers africain, les rites funéraires et le culte des ancêtres, mais aussi le vitalisme dans la pensée. Louis-Vincent Thomas a toujours milité en faveur d'une approche transversale qui décloisonne, associe et s'ouvre perpétuellement à toutes les sources de connaissance disponibles. C'est à cet homme multidimensionnel, partisan de la connaissance totale, que la Faculté des Lettres et Sciences Humaines (FLSH) et le Département de sociologie de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) ont voulu rendre hommage à travers un colloque international dont les actes sont publiés dans cet ouvrage.

Ce livre, composé de trois axes : Actualité de l'héritage intellectuel de Louis-Vincent Thomas (axe 2), Enseignement de la sociologie et contextes locaux (axe 2), Les nouvelles sociologies et anthropologies (axe 3), est aussi l'occasion, pour le Département de sociologie, de témoigner sa reconnaissance à Boubakar Ly et à Abdoulaye-Bara Diop, premiers africains et sénégalais à avoir enseigné la sociologie et l'anthropologie à l'UCAD.