Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 45 pages
Poids : 72 g
Dimensions : 12cm X 21cm
EAN : 9782872825349
M l'intrépide
Quatrième de couverture
Muginski : Il s'agit de moderniser notre mouvement, de rassembler autour de nous des courants de pensée dont on avait pu croire, par le passé, qu'ils étaient éloignés mais dont les événements récents nous ont montré qu'ils étaient en réalité très proches. Je pense surtout à la défense de nos valeurs et de notre identité nationale. Nous voulons un pays fort, avec une identité forte, et c'est cela, au fond, notre liberté. Et notre volonté.
M : Quelque chose manque. Mais j'ai du mal à dire quoi. Voilà que je pars de chez ma mère. Bon. C'est triste, surtout que j'y étais pas depuis longtemps. Il y a deux mois, un copain m'a appelé, pour du travail. J'ai pris un petit peu de temps avant d'y aller. Parce que j'arrivais pas à me décider... Finalement je me suis décidé. Quand je suis arrivé, ils avaient déjà trouvé quelqu'un d'autre. Alors je suis rentré. Mais ma mère, elle l'entendait pas comme ça. Et elle a recommencé à crier. Je crois qu'elle avait dit à ses amies. Enfin, c'est pas vraiment des amies. Que j'avais trouvé un travail. Et bon. Peut-être qu'elle avait un petit peu brodé quoi. Alors me voir revenir comme ça... J'aime pas raconter ma vie. Moi j'ai jamais rien demandé - jamais rien eu non plus.
M a perdu les rênes de son destin et déambule seul parmi ses contemporains. Une mère alcoolique qui le brime, un rabatteur dégoulinant qui se fait appeler L'abbé, une jeune femme digne et mélancolique... il côtoie le pire et effleure le meilleur. Jusqu'au jour où il se fait happer par les slogans racoleurs du mouvement Liberté Nouvelle. Un nouvel horizon aux charmes trompeurs se présente alors à M, qui le mènera de façon fulgurante vers un monde crépusculaire.
Braquant les projecteurs sur la normalisation des extrémismes dans une frange de plus en plus grande de notre société, Olivier Coyette met en lumière le mode de recrutement des militants extrémistes dans le ventre mou de la population, profitant du désarroi social, culturel et affectif des plus fragiles... et l'indifférence aveugle des autres qui préfèrent ignorer ou minimiser le problème.
Une implacable réflexion politique qui se traduit certes par le rire... mais un rire qui fait peur.