Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 151 pages
Poids : 175 g
Dimensions : 13cm X 20cm
ISBN : 978-2-35687-535-8
EAN : 9782356875358
Maladie et privation d'amour
de Christa Wolf à Canguilhem, pour un retour à la clinique
Quatrième de couverture
En novembre 1984, Christa Wolf ouvrait la première conférence de l'association des gynécologues psychosomaticiens de RDA réunis à Magdebourg. Dans son discours intitulé « Maladie et privation d'amour », elle s'interrogeait sur l'évolution de la médecine moderne dont les progrès en matière d'appareils médicaux éloignaient toujours davantage les praticiens de leurs patients. Par-delà son regard sur la relation entre l'âme et le corps, Christa Wolf informait aussi des attentes des femmes qui avaient pris au mot les promesses d'égalité des sexes en régime « socialiste réel ». Quelques années plus tôt Georges Canguilhem, résistant au scientisme triomphant, se proposait de continuer à penser la médecine comme un art qui devait s'adapter à chaque individu malade. Déplorant la disparition progressive de la clinique, il plaidait pour un dialogue continu entre le patient et le médecin
Tandis que Sonia Combe s'appuie sur le discours de Christa Wolf pour appréhender l'expérience communiste à partir de l'étude de genre, revenant sur la double leçon de Christa Wolf et de Canguilhem, Antoine Spire se demande dans quelles conditions un retour de la médecine à la pratique clinique pourrait se faire et répondre à la demande des malades.
À partir d'un texte de Christa Wolf, il s'agit de la première interprétation des rapports de genre dans un pays communiste (la RDA) qui permet une autre perception du rôle et de l'autonomie des femmes sous le « socialisme réel » que celle généralement réduite à la soumission (à l'État, au mâle).