Rayon Philosophie, histoire et enseignement
Mana, n° 12-13. Niklas Luhmann et la pensée systémique

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 452 pages
Poids : 622 g
Dimensions : 14cm X 21cm
EAN : 9782841332250

Niklas Luhmann et la pensée systémique


Série | Mana
Paru le
Broché 452 pages

Quatrième de couverture

Aldo Haesler : Introduction

Michalis Lianos : Deleuze, Foucault et le nouveau contrôle

Jérôme Porée : Les limites de l'échange

Niklas Luhmann et la pensée systémique

Dossier coordonné par Aldo Haesler et Christian Papilloud

Christian Papilloud : Niklas Luhmann, théoricien des systèmes sociaux

Otthein Rammstedt : In memoriam Niklas Luhmann

Préface d'Aldo Haesler : Le Petit Poucet et le Vaillant Petit Tailleur : en marge d'une controverse malheureuse

Gorm Harste : Une théorie kantienne de la société du risque : Niklas Luhmann et la globalisation du système militaire

Jean Clam : L'idée d'une théorie générale des sciences sociales

Dirk Baecker : Niklas Luhmann dans la société de l'ordinateur

Urs Stäheli : Écrire l'action : double contingence et normalisation

Christian Papilloud : Contingence et communication : l'angle mort de la sociologie de Niklas Luhmann

Florence Rudolf : Une sociologie de l'environnement sans contexte : Niklas Luhmann : une réception ambivalente

Jean Clam : Passion sans terme ou travail de deuil : regard sociologique sur la psychothérapie et les dilemmes des choix de soi

Notes critiques

Camille Tarot : Nouvelle spiritualité et société : à propos d'un ouvrage de Frédéric Lenoir

Gérard Boudesseul : Autour de la politisation : subjectivisation et consentement, clôture et conversion : note sur 22 contributions coordonnées par J. Lagroye

Salvador Juan : Note critique sur la littérature récente sur le risque disponible en français : nouveaux travaux et nouveaux discours sur le risque : proposition de typologie

Recherches en cours

Anne Pellissier : Médecine, médicalisation et anticipation de la maladie

Jean-Yves Fontaine : Gendarmerie et démocratie : nature, bilan et évolution du mouvement social en gendarmerie

Varia

Denis Duclos & Hélène Y. Meynaud : Sur la lecture de l'avenir dans l'eau de la source de Saint Georges-Balsamitis, île d'Amorgos (Cyclades)

Notes de lecture

Résumés anglais

Biographie

Découvert par Codrington peu avant 1890, en Mélanésie, le mot mana y désignait la puissance et la chance de toute action réussie, humaine ou cosmique, magique ou religieuse. Il fut bientôt emprunté par l'ethnologie européenne et les sciences des religions qui pensèrent lui trouver des équivalents ailleurs : hasina à Madagascar, orenda des Hurons, manitou des Algonkins. Il s'ouvrait ainsi une belle carrière d'énigme, en particulier dans l'École sociologique française et les courants qu'elle influença.

Sentiment de l'infini ou du divin sous une forme vague et brumeuse pour Max Müller, force anonyme des énergies collectives du clan projetées sur le totem selon Émile Durkheim, ancêtre dans la mentalité primitive de la notion de cause pour Lucien Lévy-Bruhl, catégorie inconsciente de l'entendement, mais expressive de l'efficacité du rite aux yeux d'Hubert et Mauss, signifiant flottant qui comme nos trucs et nos machins veut dire tout et rien par l'excès du signifiant sur le signifié comme condition du langage pour Claude Lévi-Strauss ; la liste n'est pas close et d'autant moins que le mana s'accroît du prestige et de l'acribie des grands fondateurs pour les transmettre comme un défi aux chercheurs à venir.

Le mana se dérobe et se donne, se reprend et défie. À l'interface du sens et de l'affect, des formes et des forces, du conscient et de l'inconscient, du magique et du rationnel, il déjoue les frontières des savoirs. Dans sa polysémie il interroge anthropologie, sociologie, ethnologie, psychanalyse, linguistique et philosophie, là où la revue Mana entend se tenir et poursuivre le questionnement.

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