Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 95 pages
Poids : 440 g
Dimensions : 22cm X 25cm
EAN : 9782850568374
Maniéristes du Nord
dans les collections du Musée des beaux-arts de Lille
Quatrième de couverture
Controversé, puis réhabilité au fil du temps des mouvements picturaux et des réflexions sur la représentation, le maniérisme est aujourd'hui considéré comme un courant majeur caractérisé par un idéal formel recherché en relation avec l'art des créateurs de la Renaissance.
Le maniérisme est un mot inventé par les historiens de l'art qui vient de l'italien maniera, c'est-à-dire «la manière». Le terme est utilisé en 1792 pour désigner le style qui règne dans la peinture italienne pendant la période qui suit le terrible Sac de Rome (1527) jusqu'à l'avènement des Carrache, de Caravage, de Rubens et d'Elsheimer qui élaborent une peinture totalement neuve. C'est donc en Italie qu'est né le maniérisme et le rôle joué par Michel Ange et par les élèves de Léonard de Vinci et de Raphaël est fondamental.
Ce grand mouvement apparaît dès le deuxième tiers du XVIe siècle et veut avant tout faire admirer les audaces de son inspiration : Le Parmesan, Primatice, Zuccaro, Spranger ; suit la réaction du caravagisme qui exige le retour à la reproduction d'après nature et la quête la plus humble des vérites intérieures.
Au XVIIe siècle, on s'élève contre les artistes qui, en abandonnant l'étude de la nature, ont vicié l'art par la pratique de l'imitation. «Maniérisme» désigne alors un art qui se définit comme une altération du vrai, sans aucune originalité propre, puisqu'il est fondé sur l'imitation et la répétition.
Cet ouvrage fait le point sur un style influencé par le gothique, par Dürer, Donatello, l'Antique, tout comme par les recherches littéraires et philosophiques de son époque. Stéréotype ou audace, le maniérisme a donné lieu à des oeuvres empreintes d'une grande maîtrise et de sources d'inspiration variées, comme on peut le voir sur ces superbes reproductions.