Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 236 pages
Poids : 305 g
Dimensions : 15cm X 21cm
ISBN : 978-2-84174-696-5
EAN : 9782841746965
Marcher, courir, nager
le corps en fuite
Quatrième de couverture
Cet essai n'envisage du sport que ses activités élémentaires, marcher, courir, nager. Il ne constitue une étude ni historique, ni sociologique, ni psychologique du sport. Il se consacre à en dégager sa portée philosophique, métaphysique. Il s'agit de saisir le sens («spirituel», si l'on veut) qui se trouve être immanent aux exercices corporels et qui rend raison de la joie ou «jouissance» qui leur est inhérente. Si bien qu'il apparaîtra que les sports contemporains dits de «glisse» se trouveront constituer la ligne hégémonique qui traversait déjà les sports anciens quand ils parvenaient à leur accomplissement interne (et qui n'a rien à voir avec les records ou les exploits).
Le sens le plus haut et le plus beau du sport ne réside ni dans les victoires dans les compétitions, ni les honneurs d'être champion, ni dans les prix et les récompenses, mais en lui-même. On montre que son sens et sa jouissance propres résident dans un affect spécifique, le sentiment d'indéfinitude, affect ressenti dans et par la ligne de fuite qui entraîne le corps sportif quand il est porté à son excellence propre.
Pour soutenir ce propos, des auteurs sont convoqués, dont principalement Rousseau et Rimbaud. Mais ceux-ci se voient doublés d'une étude analytique qui présente une description interne de l'agencement formé par le corps sportif dans son rapport aux Eléments (Mer, Terre, Vent...) aussi bien dans la marche, la course que dans la brasse ou le crawl... Que, selon la dimension spirituelle ainsi dégagée, les exercices élémentaires s'avèrent constituer un «service divin» (Nietzsche), ne provoquera donc pas une trop grande surprise - surtout si l'on prend soin de bien distinguer ce nouveau mode éthique d'existence de la religion et de ses rites - mais se validera d'une évidente crédibilité.