Marches de l'imaginaire

(...) Un jeune cycliste remontait la cohue des fuyards, il tenait son guidon à une main, dans l'autre, il avait une boîte de Coca. Il y but une dernière gorgée et la balança sur la chaussée.

Soudain, son vélo décrivit une large courbe puis commença à zigzaguer, zigzaguer de plus en plus. Ce fut alors un spectacle ahurissant : ses jambes perdaient leur forme humaine, se transformaient progressivement en pattes de cochon. Il essayait malgré tout de pédaler. Mais bientôt son corps tout entier se déforma et ce fut un être mi-homme, mi-animal qui s'affala lourdement sur le sol (...).