Rayon Archéologie historique et épigraphie
Marmor tauriniacum, le marbre de Thorigny (Vieux, Calvados) : la carrière d'un grand notable gaulois au début du troisième siècle apr. J.-C.

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 168 pages
Poids : 780 g
Dimensions : 22cm X 29cm
ISBN : 978-2-7018-0243-5
EAN : 9782701802435

Marmor tauriniacum, le marbre de Thorigny (Vieux, Calvados)

la carrière d'un grand notable gaulois au début du troisième siècle apr. J.-C.


Collection(s) | Gallia romana
Paru le
Broché 168 pages
préface Yves Burnand
Public motivé

Quatrième de couverture

Le Marbre de Thorigny, base de statue mise au jour au XVIIe s. dans le chef-lieu des Viducasses, Aregenua (aujourd'hui Vieux, Calvados), est un des monuments épigraphiques les plus célèbres de Gaule (CIL XIII, 3162). Les longs textes qui couvrent trois de ses faces (un hommage public et deux lettres de hauts fonctionnaires impériaux) constituent un des témoignages les plus circonstanciés que l'on possède sur la carrière d'un très grand notable provincial. L'étude magistrale que leur a consacrée Hans Georg Pflaum en 1948 reste fondamentale, mais cette publication n'est toutefois pas, selon son auteur lui-même, une véritable édition du texte et n'en aborde que certains aspects, politiques en particulier. Avant même un aggiornamento, il importait donc d'abord d'établir une édition des textes satisfaisant aux normes de la critique épigraphique contemporaine et de rassembler de façon aussi exhaustive que possible des informations très dispersées, voire inédites.

Plutôt que d'insister de nouveau sur les aspects historiques et politiques, les commentaires accompagnant cette édition privilégient avant tout l'individu honoré, T. Sennius Sollemnis, un des rares notables romains de Gaule dont on connaisse un peu plus que les seuls nom et titres, grâce aux détails fournis par le texte, mais aussi à la connaissance du contexte archéologique : personnage de tout premier plan ayant exercé des fonctions civiles et religieuses, tant au niveau municipal (magistrat suprême à plusieurs reprises, flamine du culte impérial ...) que provincial (prêtre à l'autel des Trois Gaules, juge de la caisse des mines de fer du conseil des Gaules) ou, plus tard, de l'empire (tribun ou membre de l'entourage de légats), et ayant peut-être accédé à l'ordre équestre. La mention, assez exceptionnelle, de deux de ses plus remarquables évergésies (un munus gladiatorium au Confluent et un édifice de thermes dans sa cité) vient confirmer, si besoin était, sa puissance financière et conduit à se pencher sur les sources possibles de cette fortune (foncière, peut-être liée à l'exploitation de mines de fer). A travers sa carrière, les personnages qu'il a été amené à croiser ou les voyages effectués dans le cadre de ses activités (Lyon, York, Rome, Lambèse), on entraperçoit des aspects du fonctionnement du monde des primores Galliarum à l'époque sévérienne. On y voit notamment bien les liens existant entre les diverses strates du pouvoir, l'importance des jeux d'influences (perduration de la pratique de la recommandation), mais aussi comment, par le biais d'un des membres les plus représentatifs de ses élites, une modeste cité de Gaule pouvait participer à l'histoire de l'empire (en l'occurrence à la fin de la crise de 238, quelques mois après la chute de Maximin le Thrace et l'arrivée au pouvoir de Gordien III).

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Du même auteur : Pascal Vipard