Matisse, comme un roman

« [...] on n'avait pas l'impression d'être devant une nature morte, devant un intérieur, mais dans une nature morte, dans un intérieur. Je ne connais pas d'autre peinture, dans les temps actuels, ayant autant que celle de Matisse le pouvoir de se refermer sans effort sur vous, comme des bras [...] Les aubergines et le paravent sont comme le résultat d'une incantation qui aurait réussi au-delà de toute espérance. Et je ne crois pas que Matisse ait jamais fait plus fort dans sa carrière de provocateur d'apparitions. »

« [...] one's impression was not of being in front of a still life, in front of an interior, but of being inside a still life, inside an interior. There is no other form of painting today, as far as I am aware, that has the power to envelop you like that of Matisse, to fold you in its arms [...] The aubergines and the screen are like the embodiment of an incantation that has succeeded beyond one's wildest dreams. And in my view Matisse has never cast a spell of such magnitude in his whole career as a magician. »