Fiche technique
Poids : 400 g
ISBN : 978-2-7646-0391-8
EAN : 9782764603918
Quatrième de couverture
Au tournant des années 1990, Maurice Tourigny était le correspondant du Devoir à New York. C'est également lui qui décrivait, pour le bénéfice des auditeurs, les représentations d'opéra diffusées en direct du Met, le samedi après-midi.Quelques années plus tôt, il avait quitté Québec, sa ville natale, et l'ambiance bourgeoise dans laquelle il avait grandi. À New York, c'est une vie toute nouvelle qu'il a voulu se créer. Une vie de liberté, d'épanouissement, de création artistique. Une vie qui nie toutes les entraves. Malheureusement, c'est très vite la mort qu'il trouve au bout de son chemin. Le verdict est irrémédiable : sida.En racontant le destin de Maurice Tourigny, Hélène de Billy célèbre New York, la ville qu'elle était jusque dans les années 80, c'est-à-dire ce que l'Occident a créé de plus proche de son idéal de liberté et de poursuite du bonheur. Elle évoque aussi de façon poignante ce que la ville est devenue ensuite, un immense mouroir où des centaines de milliers de jeunes gens ont connu une fin atroce. Bon nombre de ces jeunes gens appartenaient aux cercles les plus dynamiques et les plus créateurs de ce qui était alors la capitale du monde. Et ce livre est une sorte d'hommage à toute cette génération perdue.Au-delà du sort des victimes, Maurice ou la vie ouverte s'attache à montrer comment leur maladie et leur mort a également transformé la vie de tous ceux qui les entouraient : compagnons, femmes, parents. Elle montre aussi combien, pour exceptionnel qu'a été leur destin, il n'en reflétait pas moins le désir qui est en chacun de nous de trouver la vie idéale, la liberté, l'amour. Hélène de Billy dessine chaque personnage avec une remarquable sûreté de trait, évoque magistralement milieux et époques. Elle accompagne son texte de nombreuses illustrations.Enfin, le livre est surtout un hommage à Maurice Tourigny, un homme qui a eu le courage de défier l'ordre établi pour chercher sa vérité, qui a eu le courage encore plus grand de faire de la mort une ouverture sur la vie.