Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 140 pages
Poids : 340 g
Dimensions : 20cm X 18cm
EAN : 9782883401419
Quatrième de couverture
Max Ehrlich (1892-1944), disciple de Max Reinhardt, fut l'un des plus célèbres acteurs du théâtre comique allemand et du cabaret berlinois. Sous la République de Weimar, le cabaret est à son apogée et Max Ehrlich au sommet de sa carrière, brillant dans toutes les disciplines : acteur de cinéma, de théâtre, comédien et maître de cérémonie, chanteur, imitateur, réalisateur de films, auteur de livres. A cette époque, Berlin est la nouvelle capitale culturelle de l'Europe et acquiert la réputation d'être la vilie qui ne dort jamais. L'arrivée au pouvoir des nazis met brutalement fin à son ascension : comme tous les autres artistes juifs, il est confiné à la scène de «l'Association culturelle Juive» (Jüdischer Kulturbund) qui n'a le droit de se produire que devant un public juif, sous la surveillance de la Gestapo. Ce n'est qu'en 1939 que Max Ehrlich décide de s'exiler en Hollande. Il y retrouve son complice Willy Rosen, avec lequel il monte plusieurs spectacles. Mais, comme les plus fameux acteurs, chanteurs et danseurs du théâtre berlinois, il est déporté dans le camp de Westerbork, l'antichambre d'Auschwitz, érigé par le gouvernement hollandais dans une zone désolée. Les artistes s'unissent et fondent le «Groupe de Théâtre du Camp de Westerbork», dirigé par Max Ehrlich. Certes, cette entreprise reflète la perversité du projet nazi, encourager que l'on chante, danse et joue à Westerbork, alors que le destin de chacun est déjà scellé dans la mort. Les détenus sauront tourner cet état de fait à leur avantage, en utilisant le rire comme moyen de résistance spirituelle, en se servant de l'illusion du spectacle pour survivre malgré l'adversité. Le théâtre, pour les acteurs, comme pour le public de détenus, devient ainsi un moyen de résistance contre la barbarie. Pendant l'été 1944, les transports hebdomadaires vers la Pologne et l'anéantissement s'accélèrent. Le 12 septembre, Max Ehrlich et Willy Rosen montent dans le dernier train pour Auschwitz où ils seront gazés à leur arrivée, comme la plupart des 107.000 déportés de Westerbork.