Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 106 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 14cm X 21cm
ISBN : 978-2-8251-3821-2
EAN : 9782825138212
Quatrième de couverture
En 1950, lors d'un séjour à La Panne chez son amie Andrée Decroix, Maurice Carême trouve un soir une méduse échouée sur la plage et la ramène dans l'appartement où il séjourne. De cette découverte banale en soi, va jaillir, comme l'écrit Rodica Pop à propos de Médua, «une fascinante transposition des faits réels vécus par l'auteur et des phantasmes de son esprit».
Doit-on parler d'un aspect inattendu de l'oeuvre ? Ce serait méconnaître bien des aspects de celle-ci, ignorer l'homme épris de littérature que Carême fut tout au long de sa vie. Les grands auteurs fantastiques sont légion dans sa bibliothèque. Nous citerons entre autres : Maupassant, Oscar Wilde, Edgar Poe, David Garnett dont il relira à plusieurs reprises le roman La femme changée en renard lors de la longue et hésitante mise au point de Médua commencé en 1950 et terminé en 1976. C'est cette juxtaposition entre le réel et le fantastique qui va l'amener à ce perpétuel re-travail. Maurice Carême est persuadé qu'il faut cadrer l'action dans l'évidence de la réalité. Celle-ci va lui permettre en même temps cette distanciation parfois fantasmatique du fantastique, mais obtenue toujours - osons cette métaphore audacieuse ! - avec l'artifice du réel. C'est à n'en point douter cette caractéristique qui l'éloigne le plus des contes d'Edgar Poe dont il fut un lecteur passionné.
Faut-il s'étonner en outre de trouver dans Médua ce sentiment de cruauté qui rend certaines pages hallucinantes ? Il était déjà présent dans d'autres oeuvres précédentes comme La bille de verre ou Le royaume des fleurs. Maurice Carême confirme seulement dans le roman que republie aujourd'hui son ami Jean-Baptiste Baronian sa fascination pour l'irrationnel, l'étrange, le fantastique, genres où il s'affirme un des écrivains majeurs de sa génération.