Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 348 pages
Poids : 524 g
Dimensions : 16cm X 23cm
EAN : 9782825136126
Métamorphoses
Quatrième de couverture
Tout est fluctuant, tout obéit à la loi du changement, la vie par essence est mouvement. Les figures mythiques en perpétuelle métamorphose ont toujours eu pour vocation de raconter, depuis les origines, l'universelle transformation. C'est ce que faisait déjà Ovide. Peut-il y avoir une mythologie moderne ? Le surréalisme semble répondre par l'affirmative, lui qui fait de la métamorphose le principe même de la « surréalité ». En quête du merveilleux quotidien, du merveilleux dans la ville (« Paris, mythe moderne », disait Caillois), il vise à opérer une transformation radicale de la sensibilité, de l'imaginaire et de la vie. La vie quotidienne redevient magique, le poète donne un nouveau cadre au sacré : figures spectrales des « Grands Transparents », créatures chimériques : réactivation de la légende de Mélusine, qui, à la fois poisson, serpent et oiseau, représente la fusion des contraires. Hybrides, cristallisations, greffes. Voyage dans les paysages lunaires de l'après-mort pour René Daumal. Les surréalistes inventent tout un bestiaire, tout un « féminaire » érotique : poupées de Bellmer, mannequins de Molinier, femmes-panthères de Toyen, hommes-oiseaux de Max Ernst, femmes nues cristallisées d'Hérold. Modernes ? Ils veulent l'être, ils le sont, eux qui s'assignent pour tâche « l'élaboration du mythe collectif propre à notre époque » (A. Breton). Et qui intègrent dans leurs recherches les possibilités infinies qu'offrent la photographie et le cinéma. S'il y a un point commun entre tous ces artistes, poètes ou plasticiens, c'est bien de croire que l'art est médiumnique, qu'il transfigure les apparences, qu'il transforme la réalité. Par la métamorphose, le passé légendaire rejoint le futur visionnaire de l'utopie.