Rayon Thèmes dans la littérature
Mémoire, traces, récits. Vol. 1. Le passé revisité

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 163 pages
Poids : 240 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-296-06274-0
EAN : 9782296062740

Le passé revisité


Collection(s) | Cahiers du CIRHILL
Paru le
Broché 163 pages
édition GRIHF
Public motivé

Quatrième de couverture

Mémoire, traces, récits

Volume 1

Le passé revisité

« Des restes du passé traînaient encore çà et là, en vrac » : ainsi s'amorce ironiquement le roman parodique de Raymond Queneau intitulé Les Fleurs bleues.

Mais le passé existe-t-il de manière autonome ? Et que faire des traces qu'il laisse derrière lui ? De l'art et la manière d'accommoder les restes, tel pourrait être - dit malicieusement - l'objet des contributions de cet ouvrage, fruit des travaux du Groupe de Recherche Interdisciplinaire Histoire et Fiction où les auteurs interrogent dans une totale liberté méthodologique la thématique « mémoire, traces, récits ».

L'unité du volume, mais aussi son organisation logique, pourrait tenir à la déclinaison d'un rapport au passé selon trois modalités distinctes. Dans un premier temps, le passé apparaît comme revisité, voire manipulé au service d'un présent incertain ou conflictuel. Une deuxième perspective s'organise en fonction d'une relation plus sereine avec le passé, moins captatrice, qui s'apparente à une recherche de filiation. Enfin, ce dialogue peut être rompu, les restes du passé dépendant d'un regard réceptif pour exister. Suscitée pour justifier un choix ou pour compenser un manque, l'évocation du passé perd sa virulence, voire sa pertinence lorsque le présent est ressenti, à tort ou à raison, comme suffisant ou satisfaisant. À l'heure où s'affirme un goût évident de nos sociétés pour la commémoration, il convenait de dire les limites et les enjeux d'une telle entreprise. Par delà leur diversité, les contributions des chercheurs du GRIHF laissent apparaître une conception augustinienne du temps : le passé ne peut être que « le présent relatif au passé », c'est-à-dire l'autre nom de la mémoire. Il est assujetti à un regard, à une conscience humaine dont les objets sont plus ou moins désintéressés.

« Ce passé en vrac » appelle une mise en ordre, une refiguration qui permet aussi à l'Art de laisser son empreinte.
Anne Prouteau

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