Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 469 pages
Poids : 750 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782296004771
Quatrième de couverture
Parallèlement à son oeuvre poétique, il a entrepris, à 73 ans, d'écrire ses Mémoires. Le premier tome (Vie Perdue) couvre ses années de jeunesse. Il y évoque sa découverte de l'art, de la poésie et de l'amour mais surtout le tournant brutal que prend sa vie après sa rencontre avec Dieu. Si Vie Perdue est le récit de sa conversion religieuse, Les Îles Étranges est celui de sa conversion politique. On assiste, après un premier voyage à Cuba, à sa lente évolution, en osmose avec les jeunes de Solentiname et avec les paysans de ces îles du Lac Nicaragua. Solentiname, c'est la naissance d'un esprit révolutionnaire qui plonge ses racines, dans les commentaires de l'Évangile, faits en commun à la messe du dimanche, indissociables de l'expérience quotidienne de chacun des participants. Le centre artistique et culturel qu'était devenue cette communauté se transforme peu à peu en foyer de contestation politique contre le régime dictatorial des Somoza, en lieu de rencontre pour les révolutionnaires athées et les croyants adeptes de la Théologie de la Libération. C'est cette conjonction qui conduira au renversement de la dictature somoziste et qui fait toute l'originalité de la révolution sandiniste du Nicaragua.
Homme de foi, Ernesto Cardenal croit en la révolution parce qu'il croit en l'homme et parce qu'il croit en Dieu. Et, à Solentiname, Dieu semble encore plus présent qu'ailleurs. Le poète est en contact permanent avec Lui à travers cette nature exubérante dont il ne se lasse pas de chanter les beautés. Le mystique se laisse porter de la contemplation et de la méditation jusqu'à l'action. Et, aujourd'hui, le mémorialiste continue - comme dans le premier tome - de s'adresser directement à son lecteur, de le prendre à témoin sans jamais l'obliger à adhérer à ses choix. Dans une langue orale empreinte d'émotion et d'humour, il cède volontiers la parole à ses amis, aux personnes qui ont croisé sa route, aux révolutionnaires et aux puissants, surtout aux humbles: paysans illettrés mais pleins de bon sens et tous ces jeunes débordant d'enthousiasme qui donneront leur vie pour renverser la dictature.