Rayon Récits de vie
Mémoires. Vol. 3. La révolution perdue

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 475 pages
Poids : 765 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-296-05734-0
EAN : 9782296057340

La révolution perdue


Série | Mémoires
Paru le
Broché 475 pages
traduit de l'espagnol par (Nicaragua) Bernard Desfretières
Tout public

Quatrième de couverture

Les guerres, on les gagne ou on les perd. Et les révolutions ? Ernesto Cardenal nous raconte comment les Nicaraguayens ont gagné la révolution contre la dictature Somoza en 1979, puis comment ils l'ont perdue aux élections de 1990.

L'enthousiasme de la victoire, la volonté de changer le monde et les conditions de vie des pauvres et des illettrés n'ont pu empêcher quelques erreurs mais ont surtout pesé bien peu face à la volonté hégémonique des États-Unis de mettre fin par tous les moyens à cette expérience originale d'union entre marxistes et chrétiens. La guerre menée par la Contra - financée et dirigée en sous-main par la CIA - a freiné les réformes et entraîné beaucoup de sacrifices et de pertes en vies humaines. Mais la vraie victoire des États-Unis a été de placer, en 1990, les électeurs nicaraguayens face à une alternative : sauver la révolution, donc continuer la guerre, ou bien revenir dans le giron du tout-puissant voisin du nord. La révolution était perdue.

Ernesto Cardenal, mystique et révolutionnaire, prêtre et ancien ministre du gouvernement sandiniste du Nicaragua, est un des grands poètes de notre époque, à l'origine du mouvement «extérioriste» en Amérique latine. Parallèlement à son oeuvre poétique, il a entrepris, à 73 ans, d'écrire ses Mémoires. Si le premier tome, Vie Perdue, est le récit de sa conversion religieuse, le deuxième, Les Iles Étranges est celui de sa conversion politique. On y assiste à sa lente évolution, en osmose avec les jeunes de Solentiname et avec les paysans de ces îles du Lac Nicaragua : Solentiname, c'est la naissance d'un esprit révolutionnaire qui plonge ses racines dans les commentaires de l'Évangile, faits en commun à la messe du dimanche, indissociables de l'expérience quotidienne de chacun des participants.

Dans ce troisième tome, toujours en s'adressant directement à son lecteur, Ernesto Cardenal décrit les soulèvements populaires et la victoire contre la dictature, les bouleversements sociaux et culturels réalisés par le peuple lui-même, puis les jours sombres de la guerre menée par les contre-révolutionnaires. Ce représentant de la Théologie de la Libération, publiquement morigéné par Jean-Paul II en 1983, puise sa force et sa foi dans la lecture d'un Évangile qui, s'il libère l'homme, peut le conduire au sacrifice ultime. Cet hétérodoxe, fasciné par le martyre des jeunes révolutionnaires, se passe de l'autorisation du Vatican pour faire d'eux et de Mgr. Romero, l'évêque salvadorien qui a donné sa vie pour la défense des pauvres, des saints qui font avancer le Royaume de Dieu sur terre.

Biographie

Né à Granada (Nicaragua) en 1925, Ernesto Cardenal a fait des études de lettres à Mexico et à l'Université de Columbia (New York). Entré en 1957 au monastère trappiste de Gethsémani (Kentucky - U.S.A.), il a eu comme Maître des Novices le poète et mystique Thomas Merton. Après un séjour au monastère bénédictin de Cuernavaca (Mexique), des études religieuses dans un séminaire de Colombie, il a été ordonné prêtre à Managua (1965), a fondé une communauté dans l'archipel de Solentiname (Lac Nicaragua), a oeuvré pour le Front Sandiniste de Libération Nationale et a été Ministre de la Culture du gouvernement sandiniste de 1979 à 1990.

Avis des lecteurs

Du même auteur : Ernesto Cardenal

Oraison pour Marilyn Monroe et autres poèmes

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Mémoires. Vol. 1. Vie perdue

Mémoires. Vol. 2. Les îles étranges

Poèmes de la révolution : vols victorieux

Anthologie poétique

Epigrammes