Mémoires blessées

Mémoires blessées

« Mémoires blessées » : cette expression désigne des mémoires traumatiques qui, en plus de la souffrance qu'elles incarnent, ont été longtemps enfouies ou niées, ajoutant la souffrance à la souffrance. La reconnaissance des faits qu'elles remémorent est nécessaire pour pouvoir les dépasser et les mettre autant que possible en dialogue les unes avec les autres.

Ce livre fait le choix d'évoquer certaines de ces mémoires blessées et les relie à une réflexion sur l'histoire et les mémoires, leurs interactions et leur complémentarité, mais aussi à la nécessité du travail de l'historien pour rendre le passé intelligible.

Une phrase de Walter Benjamin, inscrite au coeur d'un monument mémorial qui lui est consacré à Portbou, a servi de point de départ à l'écriture de ce livre : « C'est bien plus difficile d'honorer la mémoire des anonymes que celle des personnes célèbres. La construction historique est consacrée à la mémoire de ceux qui n'ont pas de nom ».