Paru le 19/10/2006 | Broché 117 pages
Public motivé
préface Boniface Mongo-Mboussa
Voici pour la première fois l'oeuvre du congolais J.B. Tati Loutard «décortiquée» par un compatriote. Noël Kodia-Ramata donne en partage la spécificité de l'écriture de cet auteur majeur de la littérature africaine contemporaine. Il analyse le premier volet de sa production, avant le tournant vers l'hermétisme qui marque sa production à partir de 1987.
En poésie se dévoile l'être profond de J.B. Tati Loutard. S'écartant du classicisme et du surréalisme pour créer sa propre «écriture», sa poésie ne se lit pas, elle se vit, oeuvre «où se marient les préoccupations de la vie publique avec les certitudes, les joies et les douleurs du monde intérieur ainsi que les mystères de l'impalpable et de l'inconnu dans une langue précise d'une richesse éblouissante». Il cherche à rendre compte, sans ajouter de la confusion à la confusion qui sévit déjà à l'extérieur de l'espace de création.
La prose de J.B. Tati Loutard dévoile une personnalité plus tourmentée, où le lecteur découvre les thèmes de la mort et de la solitude, reflets des préoccupations de l'écrivain vis-à-vis de l'avenir politique de son pays et du continent.
Cette étude s'attache, fait encore rare aujourd'hui, à la pratique langagière de Tati Loutard, au-delà d'une critique psychosociologique du monde et des personnages créés par l'auteur. Amateurs de littérature et universitaires trouveront leur compte à travers l'analyse thématique et structurale des textes de l'écrivain, une autre façon de le lire au pluriel.
Noël Kodia-Ramata est docteur en Littérature française de l'Université Paris IV-Sorbonne. Il a enseigné les littératures française et congolaise à l'Ecole Normale Supérieure de Brazzaville. Il travaille actuellement à un Dictionnaire des oeuvres littéraires congolaises qui comprendra les romans, récits et recueils de nouvelles publiés de 1954 à 2005.