Mes Suds

Je prends la plume comme je prendrais la route. Pour en savoir davantage sur moi et le monde. Je suis le Sud errant.

Mes Suds passent par une première truffe ou un insupportable d'Artagnan, par le goût des fins de terre, Murat-sur-Vèbre et Saint-Chély d'Apcher-sur-Nil, le Var d'aujourd'hui et celui des républicains insurgés de 1851, les tables où la volupté se lit dans les assiettes, Saint-Mont dans le Gers, les festivals de Marciac et d'Aix-en-Provence. Mon Sud commence à Bordeaux. Il est pourtant un horizon extensible au Bassin méditerranéen : les Suds français se définissent par leurs fraternités rugueuses ou fusionnantes avec l'outre-Océan, l'outre-mer, le lointain, l'autre monde, l'Orient...

Nos Suds sont aussi en train de devenir un formidable Parc d'Attraction des Traditions Retrouvées (PATR, sigle provisoire, faisons confiance au marketing).

Seule Marseille est capable de résister intelligemment. Précisément parce que, contrairement à d'autres métropoles et aux étendues rurales, son renouvellement constant l'empêche de se figer comme en un théâtre où sévirait en boucle le jeu de rôle attendu par les tour-opérateurs des cités globales qui visent notre Southland comme un parc animalier.

Southland est né sous nos yeux, sous nos pieds.

On demande des vrais Indiens, j'ai envie d'en être. Adiou.